TUNISIE
(Extraits)
Liberté d’expression
Bien qu’elles se soient engagées à
respecter la liberté d’expression, les autorités s’en sont prises aux
journalistes, aux blogueurs et aux détracteurs du gouvernement. Elles
utilisaient les articles 121(3) et 226 du Code pénal, qui érigent en
infraction pénale toute forme d’expression considérée comme une atteinte
à l’ordre public, à la morale publique et aux valeurs sacrées. Elles
ont toutefois annoncé, en octobre, qu’elles allaient mettre en
application les décrets 115 et 116 de 2011 sur la presse et le matériel
audiovisuel.- Pour avoir publié des commentaires et des caricatures sur Internet, Jabeur Mejri et Ghazi Beji ont été déclarés coupables, en mars, d’insulte envers l’islam et les musulmans aux termes des articles 121(3) et 226 du Code pénal et de l’article 86 du Code des télécommunications. Ghazi Beji, qui a fui le pays, a été condamné par contumace. Les deux hommes ont été condamnés à la peine maximale, soit sept ans et demi d’emprisonnement, assortie d’une amende. Leur sentence a été confirmée le 20 juin par la cour d’appel de Monastir. L’affaire a ensuite été renvoyée devant la Cour de cassation, qui n’avait pas statué à la fin de l’année. Jabeur Mejri était maintenu en détention dans la prison de Mehdia.