(Source)
Témoignage de Taher Hmila
La réaction de _Z_ (DEBATunisie)
Outre le pouvoir de donner des réceptions et faire des beaux discours, le régime a donner à Marzouki le pouvoir de gracier les prisonniers. Ce qui par ailleurs lui permet d'exercer son ex-profession de droit de l'hommiste et se sentir en paix avec sa conscience de militant. Mais il ne faut pas exagérer. Il n'ira pas plus loin que ce que Zaballah lui aura fixé. Ainsi, des 366 détenus graciés le 20 Mars dernier (fête de l'indépendance), Marzouki laissera derrière les barreaux Jabeur Majri* condamné pour blasphème.
Amis, quelle indépendance peut-on fêter, et quelle liberté peut-on sérieusement espérer dans un pays sous occupation zaballahique. Pour Jabeur Mejri, propageons le scandale de son incarcération!
http://www.debatunisie.com/
TUNISIE. Le Blogueur emprisonné pour "insulte à l'Islam" doit être libéré.
La Tunisie doit célébrer sa Journée nationale de la liberté d'Internet, le 13 mars, en libérant immédiatement et sans condition Jabeur Mejri, blogueur de 28 ans emprisonné depuis plus d'un an, a déclaré Amnesty International.
« L'ironie veut que, le 13 mars 2012, à l'heure où le président Moncef Marzouki prononçait un discours en l'honneur des blogueurs, un tribunal jugeait Jabeur Mejri pour ses commentaires en ligne », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
Jabeur Mejri a été arrêté le 5 mars 2012 et condamné le 28 mars à sept ans et demi de prison assortis d'une amende de 1 200 dinars (580 euros) par un tribunal de Mahdia, dans l'est de la Tunisie, pour des commentaires jugés insultants pour l'islam et les musulmans.
Le 23 juin 2012, la cour d'appel de Monastir a confirmé sa condamnation et sa peine. Ses avocats ont ensuite saisi la Cour de cassation, qui ne s'est pas encore prononcée.
« Jabeur Mejri est un prisonnier d'opinion ; il n'aurait jamais dû être condamné, et encore moins envoyé en prison. Les autorités tunisiennes doivent annuler sa condamnation », a souligné Hassiba Hadj Sahraoui.
À l'heure où Amnesty International lance une campagne internationale en faveur de la libération immédiate et sans condition de Jabeur Mejri, la sœur du jeune homme a déclaré à l'organisation : « Jabeur est inquiet et déprimé car cela fait maintenant un an qu'il est derrière les barreaux, et il a le sentiment d'avoir été oublié. »
En 2012, le président tunisien a déclaré le 13 mars « Journée nationale de la liberté d'Internet » en l'honneur du militant politique en ligne Zouhair Yahyaoui, décédé le 13 mars 2005 à l'âge de 36 ans après avoir passé 18 mois en prison.
Cependant, d'autres blogueurs tunisiens continuent de faire l'objet de poursuites pour leurs commentaires en ligne. Un ami de Jabeur Mejri, Ghazi Beji, a aussi été reconnu coupable et condamné à une peine identique lors du même procès, mais il avait alors déjà trouvé refuge à l'étranger.
Dans une autre affaire, la blogueuse Olfa Riahi est inculpée notamment de diffamation pour avoir publié sur son blog des allégations accusant l'ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalam, d'avoir séjourné à l'hôtel Sheraton de Tunis aux frais de l'État.
Le ministre a démenti ces accusations et porté plainte contre Olfa Riahi pour atteinte à sa réputation et à celle d'autres institutions publiques.
« À l'heure où la Tunisie célèbre la liberté d'Internet, elle ne fait en réalité que resserrer son emprise sur ceux qui critiquent le gouvernement et expriment leurs opinions de façon pacifique. Il est temps que la Tunisie prouve qu'elle progresse réellement vers le respect de la liberté d'opinion et d'expression, en abrogeant immédiatement les lois qui restreignent abusivement cette liberté.
Note aux rédacteurs
Jabeur Mejri a été déclaré coupable d'avoir publié des documents de nature à troubler l'ordre public et les bonnes mœurs, d'avoir porté préjudice à des tiers du fait de cette publication, et d'avoir porté atteinte à la moralité publique, en vertu des articles 121 et 226 du Code pénal, ainsi que de l'article 86 du Code des télécommunications.
Malgré l'adoption de nouveaux décrets sur la liberté de la presse et le matériel audiovisuel abolissant les peines de prison pour l'infraction de diffamation, les dispositions des articles 121 et 226 du Code pénal continuent d'être retenues contre un certain nombre de journalistes, de blogueurs et d'artistes. Ces articles datant du régime Ben Ali sanctionnent les « atteintes aux valeurs sacrées » et les « troubles à la moralité et à l'ordre publics ».
« L'ironie veut que, le 13 mars 2012, à l'heure où le président Moncef Marzouki prononçait un discours en l'honneur des blogueurs, un tribunal jugeait Jabeur Mejri pour ses commentaires en ligne », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.
Jabeur Mejri a été arrêté le 5 mars 2012 et condamné le 28 mars à sept ans et demi de prison assortis d'une amende de 1 200 dinars (580 euros) par un tribunal de Mahdia, dans l'est de la Tunisie, pour des commentaires jugés insultants pour l'islam et les musulmans.
Le 23 juin 2012, la cour d'appel de Monastir a confirmé sa condamnation et sa peine. Ses avocats ont ensuite saisi la Cour de cassation, qui ne s'est pas encore prononcée.
« Jabeur Mejri est un prisonnier d'opinion ; il n'aurait jamais dû être condamné, et encore moins envoyé en prison. Les autorités tunisiennes doivent annuler sa condamnation », a souligné Hassiba Hadj Sahraoui.
À l'heure où Amnesty International lance une campagne internationale en faveur de la libération immédiate et sans condition de Jabeur Mejri, la sœur du jeune homme a déclaré à l'organisation : « Jabeur est inquiet et déprimé car cela fait maintenant un an qu'il est derrière les barreaux, et il a le sentiment d'avoir été oublié. »
En 2012, le président tunisien a déclaré le 13 mars « Journée nationale de la liberté d'Internet » en l'honneur du militant politique en ligne Zouhair Yahyaoui, décédé le 13 mars 2005 à l'âge de 36 ans après avoir passé 18 mois en prison.
Cependant, d'autres blogueurs tunisiens continuent de faire l'objet de poursuites pour leurs commentaires en ligne. Un ami de Jabeur Mejri, Ghazi Beji, a aussi été reconnu coupable et condamné à une peine identique lors du même procès, mais il avait alors déjà trouvé refuge à l'étranger.
Dans une autre affaire, la blogueuse Olfa Riahi est inculpée notamment de diffamation pour avoir publié sur son blog des allégations accusant l'ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalam, d'avoir séjourné à l'hôtel Sheraton de Tunis aux frais de l'État.
Le ministre a démenti ces accusations et porté plainte contre Olfa Riahi pour atteinte à sa réputation et à celle d'autres institutions publiques.
« À l'heure où la Tunisie célèbre la liberté d'Internet, elle ne fait en réalité que resserrer son emprise sur ceux qui critiquent le gouvernement et expriment leurs opinions de façon pacifique. Il est temps que la Tunisie prouve qu'elle progresse réellement vers le respect de la liberté d'opinion et d'expression, en abrogeant immédiatement les lois qui restreignent abusivement cette liberté.
Note aux rédacteurs
Jabeur Mejri a été déclaré coupable d'avoir publié des documents de nature à troubler l'ordre public et les bonnes mœurs, d'avoir porté préjudice à des tiers du fait de cette publication, et d'avoir porté atteinte à la moralité publique, en vertu des articles 121 et 226 du Code pénal, ainsi que de l'article 86 du Code des télécommunications.
Malgré l'adoption de nouveaux décrets sur la liberté de la presse et le matériel audiovisuel abolissant les peines de prison pour l'infraction de diffamation, les dispositions des articles 121 et 226 du Code pénal continuent d'être retenues contre un certain nombre de journalistes, de blogueurs et d'artistes. Ces articles datant du régime Ben Ali sanctionnent les « atteintes aux valeurs sacrées » et les « troubles à la moralité et à l'ordre publics ».
PRE01/118/2013
12 mars 2013
http://www.amnesty.fr/Presse/Communiques-de-presse/Tunisie-Le-blogueur-emprisonne-pour-%C2%AB-insulte-l-islam-%C2%BB-doit-etre-libere-8124
l'avis de l'ambassade des USA:
Vidéo sur youtube
le témoignage du père de Ghazi:
***
Cher Jaber Mejri,
Je
ne vous connais que par ce que vous avez fait. Cela me suffit pour
vouloir vous défendre, vous, votre courage pour vouloir penser librement
et pouvoir dire ce que vous pensez. A travers vous, c'est tout un
combat qu'il nous faut mener ensemble pour la liberté de conscience, la
liberté d'avoir une religion ou pas, la liberté de croire ou ne pas
croire. Nous n'avons pas le droit, nous démocrates tunisiens, de vous
laisser croupir en prison et nous ferons tout pour vous en sortir
puisque vous n'avez pas eu la chance de pouvoir partir comme votre
camarade Ghazi.
Tenez bon, nous ne vous laisserons pas tomber.
Sophie Bessis
Sophie Bessis
Avoir en Tunisie une personne emprisonnée pour le seul fait d'avoir pensé et exprimé sa pensée est une HONTE. Il n'y a pas à réfléchir plus loin: que Jabeur soit libéré tout de suite et les lois par lesquelles il a été condamné abrogées.
RépondreSupprimerKarim Ben Fridja
Bien dit! Mais dans les textes tout cela n'existe pas, c'est le non respect des Lois qui explique qu'on emprisonne pour des opinions. C'est des bandis, je les connaît!
SupprimerSOUTIEN À JABER MEJRI !!!
RépondreSupprimerJe suis de tout coeur avec vous ! Courage ! Nous voulons vous aider à retrouver la Liberté ! Je milite pour la liberté de conscience , la laïcité , le droit de croire ou ne pas croire à quelque religion que ce soit. Vive la LIBERTÉ !
http://frontdesnoncroyants.wordpress.com/2013/04/27/athees-risques-et-perils/
RépondreSupprimerJ’ai écrit à Jabeur, il y a quelques semaines, dans sa prison infâme. Rien de très malin, quelques mots un peu bêtes. Les as-tu lus, Jabeur ? J’étais peu inspiré. La carte que j’avais choisie portait les vers du poème complet de Paul Eluard « Liberté, j’écris ton nom ». J’ai pensé que le vieil Eluard aurait plus de poids que moi. Je me suis contenté de quelques formules un peu creuses. J’avais même oublié, je crois, que cela existait : prendre une carte, écrire dessus à la main, la mettre dans une enveloppe et la glisser dans la fente d’une boîte aux lettres. Cela m’a coûté trois sous de timbre. Chapeau, l’activiste !… Toi, cela t’a valu sept ans et demi de privation de liberté. Sept des plus belles années de la vie d’un homme jeune. Ton sort, ta libération ou au moins tes conditions de détention, Jabeur, devraient constituer notre seule préoccupation quotidienne de cyberactivistes athées, un peu planqués, certes, mais sincères et décidés.
C’est vrai, nous aimons, j’aime imaginer que nos correspondantes, nos correspondants sourient, voire s’esclaffent tels des cétacés en suivant nos posts, nos liens, nos commentaires. Aujourd’hui, je suis en colère. Je me sens dépassé, dégoûté, écoeuré par cette tyrannie, cet obscurantisme, cette lamentable bêtise qui continuent de régir la vie des hommes et des femmes, au nom d’une loi ou d’une morale ou, pire, d’une divinité qui n’existe pas. Car c’est bien là que le bât blesse : il n’y a pas de dieu, ni de créateur, ni de tout-puissant, ni de force surnaturelle, il n’y a pas de prophète, ni de messie – juste des hommes qui se sont pris pour les interprètes de leurs propres névroses auxquelles ils ont donné corps -, il n’y a pas de livres saints, ni d’écritures inspirées, ni de révélation, et la bible, l’évangile et le coran ne sont que des livres parmi d’autres, des monuments de la littérature, des créations humaines. Des oeuvres imparfaites qui ne peuvent dicter nos comportments.
Oui, je suis un diable de relativiste, un athée matérialiste qui ne croit ni à dieu ni à diable. Je ne crois et ne crains que la bêtise, l’insondable bêtise, et la barbarie, et la férocité de la chiourme docile et des chiens de garde. Sans compter l’abominable cynisme des cadors, des puissants et des docteurs de la loi. Pas de chance, la plupart d’entre nous sont non-violents, non-violentes. Mais le peu que nous pouvons faire, nous continuerons de le faire : il semble que les petits dessins, les caricatures, et même les vannes pourries aient le don de faire sortir de leurs gonds les oppresseurs, les persécuteurs, les usurpateurs, les gardiens de la loi et de l’ordre moral.
Puissent-ils bientôt faire sortir de leurs gonds les portes de la geôle de Jabeur Mejri.
Votre combat pour la liberté d'opinion et la liberté religieuse mérite un immense soutien !
RépondreSupprimerNon à l'oppression et au retour à des périodes révolues !
Nous vous soutenons et intervenons pour votre libération
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerCette personne mérite plus que la prison, il n'a rien trouvé pour exprimer son soi-disant art que en touchant à des choses sacrées. C'est un imbécile point barre.
RépondreSupprimerJaber est simplement un imbécile, comme tous ceux qui le soutiennent
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