Alors que des bruits, des rumeurs
courent depuis des semaines sur une éventuelle grâce présidentielle, nous avons
pris connaissance des déclarations stupéfiantes du porte-parole de la
Présidence sur les raisons du maintien du 1er prisonnier politique tunisien au
cachot.
S'il est affirmé qu'une grâce a été
accordée, ce qui devrait permettre la libération immédiate de Jabeur, il est
révélé dans le même temps que cette libération est en réalité impossible, en
raison de l'opportune décision d'un juge de Mahdia de placer Jabeur Mejri sous
mandat de dépôt, depuis le 9 janvier 2014.
S’agit-il, une fois de plus, de
donner une apparente légalité à l’injustifiable, de la part de la justice
tunisienne qui doit encore faire la preuve de son indépendance, ou alors de petits
calculs politiques et électoralistes de la Présidence ?
L’impression de chantage par
acharnement judiciaire et de retour aux méthodes du temps de Ben Ali sont les
seules explications que nous pouvons retenir aujourd’hui. Nous dénonçons ces
manœuvres grossières avec force.
Le Comité de soutien de Jabeur Mejri
déclare qu’il n’abandonnera pas l’ensemble de ses actions et procédure en cours
et bien au contraire les renforcera dans les jours prochains pour que Jabeur
Mejri soit libéré.
Comme cela a été annoncé le 13 février dernier à l’occasion de l’action « Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? », avec le Comité de soutien de Jabeur Mejri et au nom de la FIDH, le cabinet de Maître Martin Pradel a lancé une procédure de saisine de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples afin de stigmatiser les manquements de l’Etat Tunisien dans le respect qu'il doit à ses engagements internationaux.
Comme cela a été annoncé le 13 février dernier à l’occasion de l’action « Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? », avec le Comité de soutien de Jabeur Mejri et au nom de la FIDH, le cabinet de Maître Martin Pradel a lancé une procédure de saisine de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples afin de stigmatiser les manquements de l’Etat Tunisien dans le respect qu'il doit à ses engagements internationaux.
La Tunisie a pris des engagements
clairs, en ratifiant la Charte Africaine pour les Droits de l’Homme, pour que
la liberté de conscience et la liberté d'expression soient garanties sur son
sol.
En condamnant Jabeur Mejri et en le
jetant en prison, suite à un jugement de condamnation de ses idées, qu'il
n'avait fait qu'exprimer, la Tunisie a violé ses engagements internationaux.
Par ailleurs, le Comité de soutien
de Jabeur Mejri alerte sur la récupération politique de cette manipulation et
dénonce le « buzz » recherché et servi par certains sur internet. Nous
rappelons à cet effet les positions du Comité de Soutien ne sont exprimées qu’à
travers ses communiqués officiels et par la voix de son porte-parole, Kawther
Zouari.